mardi 18 août 2015

La Division Leclerc entre en lice !



La Division Leclerc en Normandie

Premier supplément historique pour Chef de Char, la campagne de la Division Leclerc en Normandie au sein de l’Armée du Général Patton est aussi son baptême du feu

Si certains éléments de la division ont déjà combattu, d’autres proviennent de l’Armée d’Afrique chargée de tenir l’Algérie et le Maroc par le gouvernement de Vichy tandis que la conscription lancée dans les territoires libérés permet de combler les rangs et que le matériel américain est fourni pour l'équiper. 

Après la course vers Le Mans, la division effectue un tournant et marche vers le Nord pour aider les troupes américaines à fermer la poche qui se forme autour de Falaise.
Leclerc et ses hommes ne sont plus dans l’exploitation d’une percée mais ils vont combattre des troupes allemandes entraînées, mécanisées et qui savent que les combats à venir vont permettre (ou non) de sauver des milliers de soldats de l’encerclement qui se profile.

L'insigne de la Division Leclerc



La création de la division
En 1943, les troupes de l’Axe sont expulsées manu militari de l’Afrique du Nord par les forces alliées après une campagne difficile. Dans les troupes de la VIII Armée britannique, commandée par le Maréchal Montgomery se trouve la brigade française alors appelée Force L qui intervient dans le Sud de la Lybie puis monte appuyer les mouvements britanniques qui dépassent la Ligne Mareth pour rejoindre la I Armée britannique avançant sur Tunis.
A cette date, la France Libre s’organise militairement : profitant des populations libérées, la conscription est lancée et les Etats Unis fournissent le matériel nécessaire pour équiper les nouvelles divisions françaises. En Juin, le Général de Gaulle informe que la Force L, devenue la 2 Division de la France Libre, sera transformée en division blindée avec l’ajout de régiments tirés de l’Armée d’Afrique. L’année passe pour les forces de Leclerc à s’entraîner et à se familiariser avec le nouveau matériel livré par les services logistiques américains. L’amalgame entre troupes gaullistes et anciennes troupes vichystes est difficile mais l’intransigeance de Leclerc envers les anciens serviteurs de Vichy a le mérite de poser des repères parfaitement identifiables par tous.
Organiquement, la division blindée de Leclerc est formée sur le principe des divisions blindées américaines dites légères : 3 unités de blindés (12ème Régiment de Cuirassiers, 12ème Régiment de Chasseurs d’Afrique et 501ème Régiment de Chars de Combat), 3 unités d’infanterie (les 3 bataillons du Régiment de Marche du Tchad), 1 unité de reconnaissance (1er Régiment de Marche de Spahis Marocains), 1 unité de chasseurs de chars (Régiment Blindé de Fusiliers Marins), le soutien d’artillerie est tiré des 3ème Régiment d’Artillerie Coloniale, 40ème Régiment d’Artillerie d’Afrique du Nord et du 64ème Régiment d’Artillerie, un bataillon du génie (le 13ème), des transmissions, des unités de réparation, des hôpitaux de campagne, des services, un escadron de protection du Général Leclerc qui aura bien du mal à suivre son officier général lors de ses innombrables visites des avant-postes !

Pas d’Italie pour les hommes de Leclerc mais l’Angleterre
En Avril 1944, la division est embarquée et vogue vers la Grande Bretagne où se rassemble le corps expéditionnaire chargé de débarquer en Normandie. A cette date, la division compte 14500 soldats dont 3600 marocains et algériens ainsi que 350 espagnols antifranquistes libérés de leurs camps de prisonniers algériens par l’avance des alliés. L’entraînement de la division est réalisé en coordination avec la 1ère Division Blindée polonaise équipée, elle, par les anglais.

A la grande déception des autorités de la France Libre, la division n’est pas dans les premières vagues du Débarquement de Normandie : l’ordre d'embarquer n’est donné qu’à la fin du mois de Juillet et les premiers débarquements ont lieu le 1 Août 1944 à Utah Beach. A cette date, la division est affectée à la 3ème Armée américaine commandée par le Général Patton qui s’apprête à crever le front allemand. La division rejoint le 15ème Corps d’armée américain pour les mouvements qui suivent la percée de Coutances. La division fonce jusqu’au Mans. L’apprentissage est rude : sans les signaux colorés sur leurs véhicules, les colonnes françaises sont attaquées par les avions d’attaque alliés et les premières pertes proviennent des amis !

Une entrée en matière prometteuse
La fermeture de Falaise voit la division connaître ses premiers combats sérieux contre la 9 Division Blindée allemande, arrivant du Sud de la France et chargée de repousser la marche du 15ème Corps. La rencontre avec la division allemande est rude : si les allemands ne tentent que des combats de retardement, une contre-attaque menée avec le renfort des 2ème et 116ème Divisions blindées permet de confirmer que l’entraînement est acquis et la division Leclerc gagne sa place aux côtés des unités américaines.

Un bilan intéressant
A l’issue de la Campagne de Normandie, les résultats des troupes de Leclerc sont probants : 130 tués, 650 blessés et 80 disparus pour les pertes humaines, 76 véhicules blindés, 7 canons, 27 halftracks et 130 véhicules pour les pertes matérielles. La division est cependant créditée de la destruction de 120 chars, 79 canons, 750 véhicules divers, 4500 soldats ennemis tués et 8800 prisonniers. Les trois divisions blindées allemandes (la 2ème, la 9ème et la 116ème) qui affrontent la division Leclerc sont détruites et les hommes de Leclerc sont en position pour une nouvelle marche qui marquera un peu plus l’Histoire : la marche pour libérer Paris !

Le premier supplément sur la Seconde Guerre Mondiale pour Chef de Char va donc s'atteler à vous présenter les combats menés par Leclerc et ses hommes pendant la première quinzaine du mois d'Août 1944 sur le sol français.

dimanche 16 août 2015

Balade à Savidovska

Il y a quelques jours, j'ai fait découvrir au Club des Grenadiers de l'Essonne la règle. 

Nous avons choisi pour l'occasion de jouer le front Russe. Pour cette découverte j'ai concocté une petit scénario (disponible ici) qui a opposé 4 blindés Allemand contre 5 blindés Russe.
 
Imaginez vous en juillet 43 près de Savidovska alors que les Allemands foncent percer la ligne Russe, une patrouille tombe nez à nez avec une patrouille de reconnaissance de la 3ème Panzer Division.

L'objectif de la patrouille Russe est la petite ferme au centre de la table. Idéalement placée elle est un poste d'observation parfaite pour surveiller l'avancée des Allemands.


 Mon adversaire pour l'occasion est un camarade de jeux avec qui généralement nous terminons les parties aux coudes à coude. Cela promet donc un jeu intéressant. Une fois le décor planté, sommairement car nous avons oublié une nappe, les hostilités sont lancées.


Les Allemands, ayant l’offensive, entrent sur terrain et la partie commence. Dès le premier tour, la patrouille Russe ne tarde pas à répliquer et déjà les obus rebondissent sur les coques des chars. Clairement le joueur Russe ne veut pas s'en laisser compter. Il va falloir diviser pour régner. Pendant les tours suivants, sous un feu nourrit les Allemands progressent et résistent difficilement aux attaques, mais tdès le 3ème tour 2 Pzr IV atteignent la petite ferme pendant que l'autre moitié de la patrouille composée de1 Pzr IV et de 1 Tigre fait occupe l'ennemie. 
Les Russes ont du mal à progresser et se déployer malgré la supériorité numérique. Pourtant le coup de canon font mouche. 
Si bien qu'à la fin du  sixième , il ne reste qu'un seul char par camp 100% en état de marche quelques chars sonnés côté Russe. Mais l'Allemand tient la ferme, mais pour combien de temps ? Par chance c'est la fin de la partie.